BLASON
Langrolay-sur-Rance, par délibération du conseil municipal du 07-12-1989, décide des armes actuelles de la commune qui s’inspirent de celles de la famille de Beaumanoir de Beauchêne, fondateur de la paroisse, en inversant les couleurs : le blason d’argent à 10 billettes d’azur, posées 4,3,2 et 1.
ORIGINE de son NOM  De l’ancien breton lann, ermitage, et de Saint Gourlae. La paroisse de Langrolay (en breton Langorle) est née d’un ermitage.

 

 HISTOIRE La commune apparaît à la fin du XI° siècle, et est rattachée au diocèse de Saint-Malo. Elle est citée de nombreuses fois dans le Pouillé historique de l’archevêché de Rennes écrit en 1880 ; l’évêque de Saint-Malo partageait avec son chapitre quelques dîmes, qui s’élevaient par exemple à 618 livres en 1790…Une famille noble en porte le nom au XII° siècle et, contrairement au morcellement  féodal des paroisses voisines, celle de Langrolay ne relève que d’une seule seigneurie, celle de Beauchesne.  Jacques Gouin de Beauchesne commande la première expédition des marins de Saint-Malo vers les mers du Sud et donne son nom à l’une des îles Malouines, l’île Beauchesne, en 1698 . Au cours de la Révolution, le clergé de Langrolay est supprimé, et la paroisse relève du clergé constitutionnel de Plouër, jusqu’en 1803 où elle retrouve son autonomie sur le plan religieux. Située en lisière du festung Saint-Malo, dispositif de défense d’environ 20 km2, organisé par l’occupant Allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, Langrolay subit quelques dommages, en particulier le 7 août 1944, où un obus tue une dizaine de personnes parmi lesquelles deux soldats Américains . Associée en 1973 à la commune de Plouër, Langrolay-sur-Rance s’en détache en 1983,  conformément aux vœux de ses habitants. La population actuelle de Langrolay-sur-Rance  est de l’ordre de 1014 habitants (640 habitants en 1790, 805 en 1838, 849 en 1880, 610 en 1922).

Carrefour de la Ville Chevalier vers 1950

 

    

 

 

 

 

SON ÉGLISE

La présence des armes de la famille Beaumanoir de Beauchêne sur l’édifice antérieur qui occupait le site de l’église actuelle s’explique car, issus de la branche du Besso (Evran), ils étaient les seigneurs fondateurs de la paroisse.

La nouvelle église, l’église actuelle Saint-Laurent, a été construite au XVIII° siècle (1706) à l’initiative de la famille Gouin de Beauchêne. Elle comporte sur sa façade, un escalier double permettant l’accès à la tribune, du bas de la nef, et également une tourelle d’escalier au nord, qui flanque le clocher. Le culte est interrompu de 1793 à 1803. Traditionnellement, une ségrégation se créait au sein des fidèles au moment de l’office : les marins à droite près de l’autel et les agriculteurs à gauche.

Avec la part d’argent et de pierres précieuses qui lui revenait, il fit construire le château de Beauchêne. Cette malouinière, située non loin de l’église, fut la propriété de la famille de Beauchêne jusqu’en 1803. Elle appartient à la famille de Beaucorps de 1871 à 1921 ; à partir de cette date, elle appartient à la famille de Saint Jouan.

      

 

 

 

 

 

LE MOULIN des ROCHETTES

C’est aussi probablement vers le début du XVIII° siècle que fut construit la version actuelle du moulin des Rochettes, qui se présente sous la forme d’une tour d’enceinte moyenâgeuse.
Au début des années 1900, le moulin avait encore ses ailes orientables dans le sens du vent.

Ce moulin comporte des armoiries en roche calcaire, qui figurent un écu que l’érosion a rendu indéchiffrable, tenu par deux lions héraldiques, et qui sont peut-être un réemploi. Son aménagement intérieur présente une cheminée en pierre de taille à chaque étage, gravée pour celle du rez-de-chaussée de croix latines sur le montant. Il est actuellement rénové et privé.

CROIX En granit  (hauteur : 2m50)

Plaquée contre le mur de l’église paroissiale, cette croix comporte pourtant deux faces  sculptées. D’un côté figure le monogramme du Christ, IHS, surmonté d’une croix, et de l’autre, la date de 1620. La forme des bras de la croix, qui se retrouve sur la petite croix sculptée en son centre, semble apparentée aux croix de Malte et aux templiers dont les possessions sont nombreuses dans le département.
Par ailleurs, les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, à qui sont cédés les biens templiers après la destruction de cet ordre, possèdent le port Saint-Jean
dans la commune de Plouër-sur-Rance, sur la rive opposée de la Rance.

 

BÉNITIER   XVII°  siècle. Granit  (h : 100cm, d : 70cm)

Précédemment placé à l’extérieur de l’église,
ce bénitier est probablement un vestige de
l’édifice du XVI-XVII° siècle, dont l’église
actuelle conserve d’autres éléments, comme
les deux pierres portant des armoiries désormais
illisibles et deux bénitiers situés à l’intérieur
du sanctuaire.

 

RETABLE Début du XVIII° siècle / Bois polychrome

Ce retable de style Lavallois remplit toute la surface murale du chœur. Le coffre dit « au tombeau » recouvre un autel de pierre, et le retable s’élève sur la corniche d’un soubassement en granit. De part et d’autre sont disposées les statues de Saint-Laurent et de Saint-Divy,  moine puis évêque au V° siècle dans le nord de l’Angleterre. Contrairement au reste de l’édifice, l’œuvre n’est peut-être pas due à la générosité de la famille Gouin de Beauchêne,  mais à d’autres familles de
la paroisse,comme semblent l’indiquer les armoiries intégrées au décor.

 

 

SAINT LAURENT Début du XVIII° siècle / Bois polychrome et fer.

L’attribution du patronage de l’église à Saint-Laurent
est peut-être une transposition du Saint celtique Lauron
avec l’archidiacre d’origine Espagnole qui subit le martyre
à Rome sous l’empereur Valérien.  La mise en relation de
cette statue avec celle de Saint-Divy, autre saint celtique,
semble accréditer cette hypothèse.  L’originalité de la re-
présentation  provient de la véritable grille en fer que tient
le saint, attribut de son martyre.

 

 

Bannière de SAINT-LAURENT XIX° siècle  
Velours et fil doré  (120 X 100 cm)

Les brodeurs se sont inspirés, pour la réalisation
de cette bannière, de la composition de la statue
du saint.  L’église possède une seconde bannière
figurant Notre-Dame du Châtelet, et les deux
œuvres sont déployées hors de l’église, chaque
année le 15 août, pour une procession vers la mer.

 

Croix en granit, des XVI-XVIIe siècle (hauteur : 100 cm) / La Ville Daniou

Deux des quatre croix que conserve la commune  sont situées à la Ville Daniou, où elles signalaient, autrefois l’entrée du manoir du même nom .

Ce sont des croix de chemin dont les différences de facture semblent indiquer qu’elles n’étaient pas placées ensemble à l’origine, la croix à double traverses ayant subi des déprédations au niveau de la tête et du fût.

 

 

 

 

Sanctuaire Notre Dame du Châtelet : début du XX° siècle /Grève de Morlet

Ce sanctuaire marial est un témoin de la piété des marins. Une  procession partant de l’église paroissiale y aboutit chaque année, quand la marée le permet.

Notre-Dame-du-Châtelet est aussi le nom d’un voilier, parti de La Rochelle le 15 mai 1941 vers le Groenland pour une campagne de pêche autorisée par les autorités
allemandes, et qui est néanmoins coulé par un sous-marin  allemand au nord-ouest du cap Finistère.
Seuls quelques survivants sont secourus .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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